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L' Année du Dragon

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les avis de Cinemasie

7 critiques: 4.43/5

vos avis

30 critiques: 4.16/5

visiteurnote
yansan 4.25
TsimShaTsui 3.75
Sifu Tetsuo 4
seizan 4
Secret Tears 3.75
Scalp 4.5
Scaar Alexander Trox 5
Sauzer 5
Qumran 3.75
pikachoo 5
Omerieux 4
Oh Dae-soo 4.25
Mounir 4.5
mattMAGNUM 4.75
Marina 4.25
Manolo 3
Khanheda 3.75
k-chan 5
jool 3.5
Jérémy 3.75
Hotsu 5
Hots@uce 4.75
FREDDYK 4.5
Fred30 3
Dakysto 4.25
Cuneyt Arkin 4.75
Chip E 3
Chang La Rage 4
Bastian Meiresonne 4.25
Bart052 4.5
Bama Dillert 4


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Une oeuvre d'art d'une virtuosité, d'une profondeur thématique et d'un lyrisme massif rarement égalés. Un des dix plus grands polars du monde.

Michael Cimino, après quelques chefs d'oeuvre, passe par Chinatown et réalise une oeuvre d'art au passage. Le dernier grand film "naturel"? La réussite du film pèse sur sa logistique et son efficacité, miraculeusement parfaites : sa réalisation, dense, ample, majestueuse, est en accord avec le montage; tous deux sont ultra-sensibles dans chaque scène; la photo de A. Thomson (à qui l'on doit quand même "Alien 3", "Labyrinth" avec Bowie et "Electric Dreams"), écrasante voire sublime (l'éclairage de l'appartement de Ariane, les extérieurs de nuit); la bande originale de Mansfield, inovente, conférant aux scènes intimistes la douceur mélancolique et aux scènes dramatiques la grandeur nécessaires (le putain de synthé sur l'interview de Joey Tai, sous les feux des projos des journalistes). Techniquement, "Year Of The Dragon" est donc une réussite éclatante; et les décors originaux - tout le film ayant été tourné en studio, nécessitant la construction d'un Chinatown plus vrai que nature -, éléments manipulés sur l'autel de l'esthétisme made in Cimino, complètent le parfait tableau de l'oeuvre unique, l'oeuvre d'un auteur, concept à agonisant depuis l'arrivée de Mtv. Mais la véritable force du film réside d'abord dans son scénario: écrit par le géant Stone (quand t'as écris "Midnight Express", "Scarface", "Platoon" et "Wall Street", t'as plus trop à t'en faire), sur une nouvelle déjà bien foutue, il atteint des sommets dans l'art de marier intimisme à fleur de peau et action décadente au cru 80's (pas de concession, ni raccourci moral foireux). Les personnages sont tous magnifiquement écrits, du héros Stanley White (perdu, refoulé, adorant, mais sachant seulement exprimer son antipathie, bouffé par un faux orgueil le menant à l'incommunication) à son opposé Joey Tai (jeune maffieux rompu au business mais trop ambitieux, croyant malheureusement trop au confort des règles établies et n'ayant paradoxalement pas la sauvagerie du héros), en passant par la femme du héros, Connie (déchirée, et pas spécialement belle, fait confirmant splendidement l'amour réel du héros pour elle), son ami, Ray (terrible et humaniste représentation du conformisme aveugle), et Tracy Tsu, la belle reporter, tentant simplement de faire son beurre éloignée des réalités qu'elle filme, loin des rôles de potiche auxquels on pouvait s'attendre. Ces personnages évoluent tous en interaction avec un même monde, si petit mais si ouvert à toutes les visions différentes (les 8 millions d'habitants de NY); et les scènes de différents genres s'alternent avec tant de cohérence et d'efficacité que ça en devient impressionnant. Il ne faut pas oublier non plus la grandeur du script, mettant en scène un être touché par la lumière mais aveuglé par son but (spectaculairement illustré par la course dans le mur, finale, des deux ennemis sur le chemin de fer), au milieu de semblables fermés à leurs petites vies et touchés par l'ignorance de la masse; le combat entre le bien et le mal a tout de symbolique, chacun mettant de côté les plaisirs de la vie et ses considérations sociales pour atteindre son objectif ultime; et tant de thèmes sont abordés en si peu de temps et avec tant d'intelligence (la vieille amitié, l'amour persistant, la mort d'un proche, l'ambition aveugle, la relation intime fébrile et incestueuse, forcée et amoureuse entre deux cultures, le choc sanglant entre deux mondes complémentaires, l'honneur derrière l'amour, la vengeance obsédante, l'histoire, la vie, le monde!)... qu'on en vient à se poser la question: n'était-ce pas plutôt CA, le cinéma? Et la seconde force du film tient donc logiquement dans ses acteurs: Mickey Rourke, acteur inégal car être humain inégal, trouve ici son meilleur rôle, et même mieux; il incarne son personnage avec tant de rage, d'implication physique, de véracité (la scène de l'église, à la mort de Connie; et surtout la deuxième scène dans l'appartement de Tracy Tzu, discrètement monumentale), de justesse et de grandeur qu'il laisse KO. Il confère à son personnage à priori antipathique une humanité qui bouleverse, plus que n'importe quel personnage de petit flic manichéen qui laisse de marbre. John Lone, lui, joue plus sur sa gueule; restant digne (et donc mono expressif) pendant presque tout le film, cela dit très, très classe dans la pose, il ne se lâche qu'à la fin, lorsqu'il pète un câble et qu'il révèle sa vraie nature d'être humain aussi désepéré que celui qui le chasse... et c'est quelque chose. Caroline Kava (Connie) quant à elle a le physique de l'emploi: tellement commune qu'elle en devient dramatiquement crédible, elle porte un personnage difficile avec une douleur palpable et rend la mort de son personnage marquante. Pour finir, Ariane, dans le rôle de Tracy Tsu, joue autre chose que la bonne gnak de service, et, en dehors de son physique à se la mordre, affiche une réelle personnalité en contraste avec celle de Stanley White; leur couple totalement paradoxal et si logique est éclatant, et chacune de leur scène est un grand moment. Tout ce petit monde s'anime avec un tel naturel qu'on frise la perfection. En définitive, "Year Of The Dragon" est un chef d'oeuvre formel absolu, sur tous les plans, artistiquement et techniquement, frisant la perfection, une profonde perfection. Grâce à Cimino et Stone, qui ont su imposer leurs personnalités dans chacune de leurs tâches, ce film est d'une authenticité aux antipodes des clichés, et autre script-doctoring factice; "Year Of The Dragon" respire. On a plus le droit à des polars de cet acabit depuis la fin des années 80 (sauf quelques exceptions), et c'est bien dommage... les grands auteurs du cinéma contemporains américain avec qui nous sommes nés sont morts. Souvenons nous en.

20 novembre 2002
par Scaar Alexander Trox


un cimino ne peut etre qu'un bon film....

celui ci mérite d'etre redécouvert;indéniablement un grand film.... tout a déja été dit dans d'autres critiques quant aux qualités de ce film,je ne reviens pas dessus. je voudrais juste faire remarquer à quel point mickey rourke pouvait etre un grand acteur....quel gachis aujourd'hui... a le revoir dans ce film,je me dis que c'est con d'avoir laché un acteur comme ca.

10 juillet 2003
par mattMAGNUM


L'Année du Dragon

je trouve "l'Année du Dragon" un film injustement oubliè,je ne sais pas pourquoi!Moi,je le considére un film dirigè plutot bien avec une très belle photographie;qui contient peut-etre une des meilleures éprouves d'acteur de Mickey Rourke et un magistral John Lone.

15 août 2002
par Marina


VIOLENT, PRENANT, ET TERRIBLEMENT EFFICACE

mis en scène par M. CIMINO et co-écrit par Oliver STONE...Déjà, rien qu'avec ces deux grands noms du cinéma, on sait que l'on va se prendre une belle "claque"... Et bien c'est la cas. L'ANNEE DU DRAGON est un film violent, qui illustre une société corrompue et en proie à la guerre des gangs : Le CHINATOWN de New YORK. Mickey ROURKE est tout simplement génialissime dans le role d'un flic auw manières peu orthodoxe et aveuglé par son désir de faire le ménage. Derangeant, violent, mais totalement efficace tout au long de ses deux heures de film. A voir IMPERATIVEMENT.

12 novembre 2005
par FREDDYK


Superbe!

Surement un des plus beaux polars des années 80, tant ce film prend le spectateur aux tripes pour ne plus le lacher. On est pris dans un tourbillon démentiel de passions, d'ambitions, de violence froide et sauvage. On a l'impression d'entrer dans un cauchemar pour n'en sortir que 2 heures plus tard, lessivé par la puissance d'un scénario qui se déroulle comme une tragédie implacable, broyant ses protagonistes dans son mouvement insensé. Pourtant, dire que ce film a été mal accueilli est un euphémisme (Cimino a même "concourru" cette année-là pour le razzie award du pire scénario de l'année!). Après l'étrillage en règle de La porte du paradis, que Cimino soit à même de servir un chef d'oeuvre comme celui-ci est révélateur de la qualité du bonhomme (qualité qu'il est d'ailleurs incapable de retrouver depuis lors, là où Mickey Rourke se redresse peu à peu). Une claque dans la gueule aussi viscérale il fallair le faire.

20 juillet 2005
par Cuneyt Arkin


Un film qui ne repose que sur son interprète le plus doué : Fan Mei Sheng.

L'année du dragon mérite-t-il toutes ces éloges aujourd'hui, alors qu'ili était décrié à sa sortie? Mickey Rourke est-il si fabuleux que ça? Cimino signe-t-il une oeuvre sans concession, brutale, réaliste et terriblement humaine?

Ce ne sont pas ces questions qu'il faut se poser. Ce ne sont que des détails dans un film qui offre au monumental Fan Mei Sheng un rôle à sa mesure. Adepte de la kung fu comedy malgré ses kilos en trop et ses faibles capacités martiales, Fan oeuvrait déjà avec bonheur dans les films de Chang Cheh qu'il habitait d'une présence incroyable. Digne challenger des David Chiang et autres Ti Lung, il prodigait une humanité et une générosité incroyable à ses personnages.

Parfait exemple de la loyauté et du courage chez Chu Yuan, il a su succéder avec charisme à Simon Yuen pour le grand "magnificient butcher". Et que dire de sa prestation face à son fils dans l'un des chefs d'oeuvre du maître Lam nai choi, "story of ricky"?

Monumental est donc le mot qui représente le mieux cet acteur hors du commun, qui réussit à faire oublier en, 5 minutes de présence, des acteurs comme Mickey Rourke ou John Lone. 

Sa scène de marchandage avec John Lone est époustouflante. Le jeu des regards impressionne, mêlant la fourberie, la folie meurtrière, la haine, et l'envie de s'enrichir. Le rictus de Fan émerveille, car il s'accorde avec harmonie à sa chapine en or, véritable symbole de la réussite promise au personnage, et à l'acteur. Venant contre-balancer la violence du film, cette chaîne vient nous rappeler comme le rêve américain peut être cruel et laisser à l'abandon des âmes égarées, voire les précipiter dans des abîmes de désespoir, comme cela sera le cas pour Fan justement.

Ainsi, cette scène est primordiale, puisqu'elle coupe le film en 2, tout en étant un film dans le film. La vérité est que Cimino a tourné un autre film avec Fan et Lone, mais il était d'une telle puissance émotionnelle que les producteurs ont décidé de n'en garder qu'une scène et de l'insérer dans "l'année du dragon" pour sauver cette propagande fascite du naufrage.

Excessifs les personnages de "l'année du dragon"? Sans doute, c'est d'ailleurs ce qui les rend humains. Ce portait sans concession d'une amérique en proie à des démons qu'elle a elle-même créés en vendant du rêve qui a fini par bruler les yeux est encore incroyablement efficace.

Et Mickey Rourke prouvait qu'il était bien l'un des acteurs les plus audacieux et (plus subjectif cette fois) l'un des plus talentueux de sa génération.

11 mars 2008
par Chang La Rage


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